Le droit au quartier et l’acceptation sociale de la gentrification: Les cas de deux processus de transformation urbaine à Nantes et Montréal

Auteurs

  • Leila Ghaffari Université du Québec à Montréal et Université de Tours
  • Abdelillah Hamdouch Université de Tours et UMR CNRS CITERES
  • Juan-Luis Klein Université du Québec à Montréal et CRISES

Mots-clés :

Gentrification, Acceptabilité sociale, Prise de parole, Conflit, Droit au quartier

Résumé

Parmi les travaux sur la gentrification, relativement peu d’études abordent le cas de ceux qui réussissent à rester dans leur quartier, même si ces résidents en subissent les effets tout autant. Dans cet article, nous étudions les réactions citoyennes
à la gentrification à partir du cadre Exit, Voice, Loyalty de Hirschman (1970) selon qui le couple voice-loyalty présente le meilleur potentiel de renversement d’une situation insatisfaisante. Nous analysons les réactions citoyennes à partir des exemples du quartier Madeleine-Champ-de-Mars à Nantes et du quartier Hochelaga-Maisonneuve à Montréal. Alors que le premier cas démontre l’efficacité relative de la mobilisation citoyenne dans un contexte de collaboration, le second met en évidence les résultats d’une confrontation. Nous soutenons qu’une prise de parole par les habitants (Voice), combinée à une volonté politique, peut déclencher un processus de négociation et de co-construction de la transformation urbaine la rendant socialement acceptable. Nous concluons également que le conflit joue un rôle important dans la mise en place de négociations équilibrées entre les différentes parties prenantes.

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Publiée

2021-07-21